« Traversé par la Trie, le village de Miannay, à l’écart du plateau cultivé, est niché dans la vallée d’où émergent un réseau de haies, d’arbres et de vergers irrigués par le cours d’eau. La commune a eu à subir les affres des bombardements du second conflit mondial, voyant son église détruite ainsi que le gisant qu’elle abritait. Son manoir, pittoresque édifice des XVIème-XVIIIème siècles, a, quant à lui, survécu. Il a été restauré récemment. Il donne à voir ses jolies tourelles. A noter, les nombreux corps de ferme traditionnels et leurs portes charretières qui émaillent la commune. »
Le Vimeu, Gérard Bacquet et Marie-Noé Hue éditions G.Bacquet 2017
« Le vieux manoir de Miannay existe encore, converti en ferme. Il se compose de deux corps de bâtiments, fermant équerre. Toute la maçonnerie est en briques, sauf un pavillon carré, à la rencontre des deux ailes, qui est en chaînages de briques et de pierres; ce bâtiment a un toit de tuiles en forme de pavillon, plus élevé que les autres toits du manoir et sommé d’épis sans ornement. Sur le retour, un oeil-de-boeuf éclaire le premier étage. un autre toit à pavillon s’élève immédiatement à droite.
Le pignon du principal logis est flanqué de deux tourelles, dont une seule s’élargit vers la base. Elles sont percées de fenêtres carrées sans caractère, probablement refaites. Toutes deux sont coiffées de poivrières en ardoises.
Les jolis toits de tuiles recouvrent une belle charpente en chêne.
La façade sur la cour peut-être datée de la fin du XVIème siècle. La façade sur le jardin est moins ancienne. Par endroits, la base des murs est en craie taillée, plus vieille que le reste.
A l’intérieur, on voit encore d’anciennes boiseries. »
dans Moyenneville Miannay et leurs alentours, Histoire et Archéologie par Ernest Prarond, édition La Vague verte 2011
« Lambercourt est aujourd’hui un hameau de Miannay. Lambercourt fut autrefois une importante seigneurie. Son château fut habité au XVIème siècle par les Bours, puis les Bourbon-Vendôme. Selon E.Prarond, il y avait également une chapelle fondée en 1580 par Claude de Bourbon-Vendôme qui était devenue le sépulcre habituel des seigneurs du lieu: les Bourbon-Vedôme, les Rambures et les La Roche-Fontenilles. Jean-Baptiste-François-Menelay Colbert de Croissy, marquis de Sablé, maréchal des camps et armées du Roi Louis XV, y fut également inhumé en 1791, avant que la chapelle et les pierres tombales soient détruites à la Révolution, en même temps que le château.
Cette paisible commune offre un décor paysager authentique. Mention particulière pour le corps de ferme, à la sortie du village, dans la rue de Cahon-Gouy, dont le mur de brique donnant sur la rue, porte la date de sa construction: 1863. »
Le Vimeu, Gérard Bacquet et Marie-Noé Hue éditions G.Bacquet 2017
« Le Vimeu a de quoi combler toutes les sortes de touristes. En effet, il est le pays des huchiers qui, au XVIème siècle, à l’apogée de l’art flamboyant, sculptèrent un si grand nombre de charpentes d’églises en bois avec leurs sablières, leurs blochets et leurs clefs de voûte sculptées comme de la dentelle. C’est aussi le pays des châteaux de plaisance en grand nombre et de la ville médiévale de Saint-Valéry. Le Vimeu comblera donc les amateurs de patrimoine avec de beaux châteaux et de belles églises richement décorées. Il comblera aussi les amateurs de nature campagnarde comme les marcheurs et les cyclistes qui goûteront le charme pittoresque de nombreux villages dissimulés derrière une abondante végétation, dans des sites agrestes au bord des fleuves et de leurs affluents. Il comblera les pêcheurs et les chasseurs, tout au long de la vallée de la Somme jusqu’à son estuaire, sa célèbre baie et ses huttes…
Quant aux amoureux de la mer, ils trouveront sur la côte une série de stations balnéaires qui vont des falaises de Mers, Bois de Cise, Ault avant de gagner au ras des flots, la plage de Cayeux puis l’échancrure de la baie de Somme avec le Hourdel, Le Crotoy et Saint-Valéry, perle des perles. »
Le Vimeu, Gérard Bacquet et Marie-Noé Hue éditions G.Bacquet 2017
« Une plaque pour se souvenir », 08 mai 2017
En cette fin de matinée du 08 mai 2017, les élus ont inauguré une plaque communale à cinq cents mètres du hameau de Lambercourt. A cet endroit, trois appelés ont perdu la vie lors de la Bataille de la Somme, le 29 mai 1940 à l’intérieur de leur auto-mitrailleuse. Fernand Vernon, André Ratel et Pierre Hamez avaient tous trois 21 ans. Ils avaient été incorporés en décembre 1939 au sein du 10ème régiment de cuirassiers basé à Saint-Germain-en-Laye. Le 10 mai 1940, ils sont cantonnés à Saint-Maxent. Le 29 mai, leur auto-mitrailleuse est prise à découvert sous le feu de l’ennemi en place dans le bois de Cambron. Sur les huit militaires présents, cinq seront blessés et trois tués. Reconnus en août 1940, ils resteront jusqu’en mai 1947 dans le caveau de la famille Montigny avant d’être inhumés chez eux. Tous trois ont reçu la Croix de guerre avec palme et ils ont été cités à l’ordre de l’armée. La cérémonie s’est déroulée en présence des membres de leurs familles, des sapeurs-pompiers, du porte-drapeaux , des élus, des véhicules militaires de l’APATAL et de la population.